L’accord formation signé le 18 décembre 2020 dans la branche des organismes de formation rehausse sensiblement les contributions des entreprises affectées au développement des compétences pour leur permettre de s’adapter aux nouveaux enjeux, comme l’explique Valérie Javelle, présidente de la commission sociale de la Fédération de la Formation Professionnelle.
Pourquoi la branche des organismes de formation s’est-elle lancée dans la négociation d’un accord formation ?
Valérie Javelle : Il s’agit du tout premier accord de la branche en matière de développement des compétences de ses salariés. Il intervient alors que les facteurs d’évolution des métiers et des compétences dans le secteur sont très nombreux, du fait notamment de la transformation digitale et des impacts de la loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » en matière d’innovations pédagogiques, de nouvelles attentes des apprenants, d’évolution du modèle économique, de développement de l’alternance, d’ingénierie de certification professionnelle, ou encore de démarche Qualiopi. Les besoins en compétences sont énormes ! Ce qui a rendu l’accord possible, c’est que, depuis le passage des Opca aux Opco, toute la profession est réunie dans le périmètre d’un unique opérateur de compétences (Akto), où est hébergée l’unique section paritaire professionnelle (SPP) du secteur. Auparavant, nos entreprises étaient éclatées entre plusieurs Opca (Agefos-PME, Uniformation, etc.). Autre source de satisfaction : l’accord signé le 18 décembre dernier l’a été par l’intégralité des acteurs, les deux organisations patronales (FFP et Synofdes) et les cinq organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC).
Quelles sont les grandes lignes de l’accord ?
AMMC a tout fait pour accompagner les OF, mais il faut reconnaître que ces derniers sonr réfractaires au changement. Mais en ont-ils les moyens?