Les pouvoirs publics ont mis à la disposition des entreprises plusieurs dispositifs d’aide, en cette période difficile. Nadine Gagnier, secrétaire générale de la Fédération de la Formation Professionnelle livre ses conseil pratiques aux entreprises de formation, particulièrement touchées, afin de gérer au mieux la crise.
Décideurs. Trois conseils aux entreprises de formation pour continuer à gérer l’activité en période de crise ?
Nadine Gagnier. La FFP préconise à ses entreprises de se rapprocher de leurs clients pour trouver une solution répondant à la situation et aux besoins. Il existe des moyens alternatifs aux parcours en présentiel. En ce sens, nous avons fait un travail de rapprochement entre les centres de formation, les CFA et les éditeurs d’outils pédagogiques digitaux. Une belle solidarité s’est créée dans la filière des professionnels de la compétence. Par ailleurs, les DRH peuvent demander le report des formations. Les entreprises de formation restent en capacité de les accompagner et de les conseiller, notamment pour anticiper la relance économique à la sortie de crise. En effet, il ne faut pas aggraver la situation et dégrader le niveau de compétences des salariés. Il sera essentiel en période de reprise.
Comment anticipez-vous les effets de la crise ?
La FFP travaille avec les Ministères de l’Economie et du Travail pour porter la voix des entreprises de formation, particulièrement les TPE et les PME. Notre secteur doit être intégré au Fonds de solidarité lancé pour apporter un soutien direct à nos dirigeants d’entreprises. Nous avons également demandé un appui pour les démarches auprès des financeurs afin que ces derniers puissent notamment assurer la continuité de leurs services et prises en charges.
Roxane Croisier